J'avais envie d'écrire, j'ai écrit. Je vous fait donc part de mon récit d'un point de vue elfique.
Je les vois, je les vois venir de très loin. Normal, mes sens sont amplifiés. Je leur fait pars de ma découverte. L’humaine plisse les yeux vainement. Le simple fait que je soit un elfe me procure une vision qu’elle ne pourrais jamais espérer… alors là… je saute souplement de mon rocher et reprend ma forme initiale. « Ils serons là d’ici une dizaine d’heure. »
Nous redescendons de la montagne sans un mot, attentifs à ne pas glisser dans le noir et regagnons notre campement. Une petite voix aigue s’élevé : « Je vais aller me préparer a la bataille. » Le gnome s’assied en tailleur et commence à appeler sa magie. Je me contente de m’asseoir sur un rocher. L’humaine sort son épée et commence à la vérifier tandis que le nain s’occupe de son animal. Le Dreanaï reviens dans son armure d’argent. De tous, c’est celui que je respecte le plus. Il est âgé pour sa race mais toujours apte au combat, c’est de plus un être avisé, tout le contraire du barbare humain mais je ne regrette pas sa présence non plus, elle a beau n’être que peu civilisée, elle n’en est pas moins redoutable. Ce sont deux personnes que je me réjouis d’avoir à mes cotés.
Le nain va avec son ours dans l’étroite vallée à la sortie de laquelle nous souhaitons surprendre nos adversaires. Les pièges qu’il va poser seront discrets. Nous avons longtemps pesé le pour et le contre de piéger la vallée mais il vaut mieux réduire leur nombre plutôt que de compter sur l’effet de surprise. Ils sont bien plus nombreux que nous mais nous sommes mieux entraînés et le flot de l’armée seras relativement lent du fait de l’étroite gorge.
Le reste de la nuit se passe sans problème. Nous reproposés des forces après notre marche Au matin, le chasseur reviens et nous déclare gravement :
« - Je les ai vu, ils sont plus nombreux que ce qu’on nous avait annoncés
- Quelle importance ? Nous allons tous les écrabouiller jusqu’au dernier, de toute façon !
- Du calme, la tempérât le paladin, Nombreux ou pas, ils ne passerons pas tous en même temps, la bataille seras plus longue, c’est tout. Allons nous mettre en place»
Ma transformation commence, une fourrure me pousse sur le corps, des griffes, des crocs, se sent des transformations dans mon métabolisme. Et là : une explosion, j’entend leur respiration, les battements de leurs cœurs plus rapides que de coutume du fait de la peur, je vois avec netteté le moindre détail. Ma transformation s’est achevée, je suis une machine a tuer souple, discrète, je suis un félin agile au sens aiguisés.
Nous nous plaçons. La guerrière et le paladin derrière des rochers, Le mage en retrait, Le nain et moi dans des broussailles. Je salue au passage l’ours d’un grognement. Il me répond de même. Deux éclaireurs a cheval arrivent. Le premier meure d’une flèche en travers de la gorge, le deuxième d’un coup de griffe après que je l’aie fait tomber de son cheval en lui sautant dessus. Nous cachons les corps plus loin et recouvrons le sang de terre. Cela ne fait que de commencer.
Les premiers arrivent, en rangs serrés. Leur odeur de sueur et de crasse m’agresse les narines l’humaine hurle un cri de guerre bestial et commence a charger. Le Paladin fait de même, sans hurler, lui. Je ne pourrais pas m’en empêcher, de mon coté. Lorsqu’ils arrivent devant moi, je surgit et rugissant. Un cri apte a glacer le sang de importe quel être doué de raison. Mais les porcs le sont ils ? Dommage, mon cri ne serras pas entendu complètement, l’ours et le nain braillent ensembles. Un mélange de rugissement féroce et d’hymne a la bière, si j’ai bien compris. Mais plus le temps d’écouter. La bataille commence. Je bouge. Si je reste, ils m’attrapent. Je voltige presque. Ils tombent sous les coups. Normal, je sais ou les placer exactement. J’entends leurs cœurs battre dans leurs poitrines. Une lumière à la droite et une dizaine de guerriers meurt dans des flammes plus hautes qu’eux. Le mage s’est mis en action.
Pendant la bataille, je vois le barbare avancer. Elle un style particulier et si les grand moulinet de son épée n’ont aucune graçe, ils font mouche a chaque fois. Soudain, j’entends le gnome appeler à l’aide. Des ennemis on réussit une percée et s’approchent de lui. Mon rapide regard derrière moi me fut fatal : un violent coup de bouclier m’assomma.
Je me réveillais un peu plus tard derrière le gnome qui continuait à envoyer des boules de feu. Puis, soudain, tout s’arrêta. Un profond silence retomba sur la plaine. Un véritable tas de cadavre a la sortie de la vallée. Je vérifie que tous mes compagnons sont là, c’est bien le cas. Je reprend ma forme de druide, me relève péniblement puis retourne au campement chercher un onguent rare fait a partir de pousse de sylvains que j’applique méthodiquement sur mes quelques éraflures tout en me maudissant de mon imprudence. Mes camarades me suivent et je remarque la profonde blessure de l’humaine. Elle est portée par le Paladin. Il la dépose doucement par terre puis se met a genou a coté d’elle. Ils parlent un instant a voix basse et je n’ose venir. Le Draenaï pose ses mains près de la blessure puis elles s’illuminent soudain. Je vois sous mes yeux la chair se reformer, puis la blessure disparaître totalement. J’avais déjà vu les miens à l’œuvre pour ce genre de magie mais jamais par une autre race. Je commençais à comprendre un petit peu mieux l’étendue des pouvoirs et connaissance qui rendent se celebre les Paladins.
Le retour se passa sans encombre. Nous avions soigneusement monté de grands bûchers et incinéré tout les corps tout éviter qu’ils ne pourrissent ici. Nous partîmes sur un chemin différent les un après les autres, chacun allant rejoindre les siens pour faire part du résultat de la mission. Lorsque je fut seul, je pu accélérer puis me mis a courir. En même temps, je me retransformais. Quel plaisir de pouvoir enfin retrouver la joie de courir et de sentir le vent contre mon museau, de me sentir libre. Non, les elfes ne s’éteindront pas. Nous sommes l’essence même de la vie. Je le compris plus que jamais a ce moment, mes pas portés par le vent qui me mèneraient droit a Darnassus.